Jesuis debout bien que blessĂ©, En ce lieu de colĂšre et de pleurs, Se profile lâombre de la mort, Et je ne sais ce que me rĂ©serve le sort, Mais je suis et je resterai sans peur, Aussi Ă©troit soit le chemin, Nombreux les chĂątiments infĂąmes, Je suis le maĂźtre de mon destin, Je suis le capitaine de mon Ăąme.
Jesuis le maĂźtre de mon destin, le capitaine de mon Ăąme ! William Ernest Henley. â Si la culture peut se dĂ©finir, selon Jean Rostand, comme « ce que lâhomme ajoute Ă lâhomme », lâĂ©ducation est la marque concrĂšte de lâhumain apposĂ©e lĂ oĂč ce dernier nâĂ©tait que virtuel. Celui qui nâa jamais pĂ©chĂ© nâest pas un ĂȘtre
ĂDITO: Je suis le capitaine de mon Ăąme Comment parler de libertĂ© quand la planĂšte tout entiĂšre en est privĂ©e Ă diffĂ©rents degrĂ©s : obligations, menaces, interdictions sont devenues le lot, entre autres, des personnes qui se sont accordĂ© la libertĂ© de rĂ©flĂ©chir avant dâagir, la libertĂ© de questionner afin de faire un choix Ă©clairĂ©.
jesuis le maĂźtre de mon destin, capitaine de mon Ăąme.. * mari0n9171. Description : On mâavait dit (..) LĂ -bas on tâenlĂšve tes chaĂźnes Voici donc le guitariste de mon groupe : c'est donc lui qui, tres douĂ© a la gratte, fait toutes nos compos musicales .. et quelques textes aussi ! si il pouvait il ferait bien du chant aussi .. d'ailleurs il s entraine a plus chanter faux (je
JeSuis Le Maitre De Mon Destin, le Capitaine de Mon ùme. 283 likes. Pour Un été sans ennuie avec plusieurs Conseils , citation & proverbe . Rejoins Pour Un été sans ennuie avec plusieurs Conseils , citation & proverbe .
SophiaBush Cheveux. Shantel Vansanten. Pisces. Je suis le maitre de mon destin, le capitaine de mon ùme. ⹠A Propos du Blog. Ce blog est consacré a la série Les FrÚres Scott. Vous pourrez trouver divers articles comme les
Jesuis maßtre de mon destin, le capitaine de mon ùme. JealousxGuy. Description : Tout à coup, c'était comme si le rugissement de la foule, l'écho du coup de sirÚne finale et les cris de joie de mes coéquipiers me parvenaient d'une lointaine distance. Et à travers cet étrange voile sonore, je ne percevais plus qu'une seule chose : la présence de Peyton, le fille dont les
TOP10 des citations je suis le capitaine de mon ùme (de célébrités, de films ou d'internautes) et proverbes je suis le capitaine de mon ùme classés par auteur, thématique, nationalité et par culture. Retrouvez + de 100 000 citations avec les meilleures phrases je suis le capitaine de mon ùme, les plus grandes maximes je suis le capitaine de mon ùme, les plus belles
Jesuis le maßtre de mon destin, Je suis le capitaine de mon ùme. William Ernest Henley; Encouragement << PoÚme Précédent. PoÚme Suivant >> PoÚme publié et mis à jour le: 02 novembre 2019. Search for: Citation du Jour. Quand l'amour est profond et vrai, il nous donne le courage de tout affronter, de tout braver? Eva Sénécal . PoÚmes Similaires. Lire les autres
Basket Zaccharie Mortant, lâĂąme dâun leader Ă Mons-Hainaut. Zacch Mortant, un capitaine Ă©panoui Ă la mons.arena. - Belga. Le distributeur de Mons-Hainaut a Ă©tĂ© promu capitaine aprĂšs le dĂ©part de Justin Cage. Jeune produit du club, il espĂšre rĂ©ussir sa tĂąche avec brio. Si en football, les noms de Paolo Maldini, Steven Gerrard ou
xUh6. Comment parler de libertĂ© quand la planĂšte tout entiĂšre en est privĂ©e Ă diffĂ©rents degrĂ©s obligations, menaces, interdictions sont devenues le lot, entre autres, des personnes qui se sont accordĂ© la libertĂ© de rĂ©flĂ©chir avant dâagir, la libertĂ© de questionner afin de faire un choix Ă©clairĂ©. Cette attitude vaut-elle dâĂȘtre condamnĂ©e? Non! Pas plus que celle des personnes qui ont choisi dâacquiescer aux consignes imposĂ©es. Soumission, insoumission⊠Libre Ă chacun de choisir. Se soumettre, câestâŠCette situation soulĂšve quand mĂȘme des questions. Quâest-ce qui fait quâune personne va accepter de voir sa libertĂ© brimĂ©e sans trop de difficultĂ©, et une autre pas? DâoĂč vient la propension Ă la soumission? Se soumettre vient du latin si submittere, qui veut dire se mettre en dessous. On pourrait aussi dire remettre son pouvoir à ⊠ou se placer sous lâautoritĂ© deâŠ, une situation que nous avons tous dĂ©jĂ expĂ©rimentĂ©e. On ne nait pas libre, on le devientSi, dans nos premiĂšres annĂ©es, nous avons cru que le mot libertĂ© nous appartenait, nous avons bien vite rĂ©alisĂ© que notre seule libertĂ© avait Ă©tĂ© de le penser. Comme tous les enfants, nous avons dĂ» nous soumettre Ă des consignes qui, souvent, nâavaient rien de trop rĂ©jouissant. Et la raison invoquĂ©e pour nous faire plier? Câest pour ton bien! Brocoli au menu? Câest pour ton bien⊠Ferme la tĂ©lĂ©? Câest pour ton bien⊠CouchĂ© Ă 20 h? Eh oui, câĂ©tait aussi pour notre bien. Mais une fois la tĂȘte sur lâoreiller, on rĂȘvait du jour oĂč plus personne ne pourrait brimer notre libertĂ©. Dâici lĂ , on devait abdiquer sans trop rouspĂ©ter. De quelle libertĂ© parlons-nous au juste?Alors oui les annĂ©es ont passĂ© et oui nous avons accĂ©dĂ© Ă la libertĂ© de faire Ă peu prĂšs tout ce quâon veut manger ce que lâon veut, Ă lâheure que lâon veut, en Ă©coutant la tĂ©lĂ©. La belle vie quoi! Mais de quelle libertĂ© parlons-nous ici? Surement pas de celle avec un grand L. Des ĂȘtres humains tels que Rosa Parks, Nelson Mandela ou Boris Cyrulnik nous inviteraient surement Ă voler un peu plus haut pour voir la diffĂ©rence fondamentale qui existe entre la libertĂ© extĂ©rieure et la LibertĂ© intĂ©rieure, entre celle du faire et celle de lâĂtre. Ils nous diraient que la plus grande des LibertĂ©s est celle que lâon porte Ă lâintĂ©rieur de soi; que cette LibertĂ©-lĂ ne sâachĂšte pas, elle se cultive; elle ne se voit pas, elle se ressent; elle ne se comptabilise pas, car sa valeur est inestimable. Ils nous diraient aussi, pour lâavoir vĂ©cu, quâil faut parfois perdre notre libertĂ© extĂ©rieure pour dĂ©couvrir la Grandeur de celle qui nous habite. Apprendre Ă voler encore plus hautSi, aujourdâhui, les consignes imposĂ©es nâont rien de trop rĂ©jouissant, cette fois-ci, plutĂŽt que dâabdiquer sans rouspĂ©ter, je suis invitĂ©e Ă voler assez haut pour enfin comprendre que peu importe la forme dâoppression Ă laquelle je serai confrontĂ©e, obligations, menaces, interdictions ne pourront jamais atteindre mon droit innĂ© Ă la LibertĂ©. En me plaçant sous lâautoritĂ© de mon intĂ©rioritĂ©, je vais retrouver ma LibertĂ©, celle qui saura me montrer oĂč se trouve la VĂ©ritĂ©; celle qui saura me guider vers des choix Ă©clairĂ©s; celle qui saura mâindiquer les gestes Ă poser et les paroles Ă prononcer, ou pas⊠Je le sentirai Ă lâintĂ©rieur de moi. De la libertĂ© de faire Ă la libertĂ© dâĂȘtreCâest tout un changement de paradigme auquel nous sommes conviĂ©s passer de lâimportance du faire et de lâavoir Ă lâimportance de lâĂȘtre; passer de ce que je pense Ă ce que je ressens; passer de ce quâon attend de moi Ă ce que je veux pour moi; passer dâune vĂ©ritĂ© imposĂ©e Ă ma vĂ©ritĂ© profonde. Une partie de moi, en moi, sait exactement ce qui est bon pour moi et câest en Ă©coutant cette voix que je vais trouver Ma Voie. Invictus - Celui dont on ne triomphe pasJâaimerais vous laisser sur les derniĂšres strophes du poĂšme qui a su inspirer Nelson Mandela durant son incarcĂ©ration, Invictus Je ne sais ce que me rĂ©serve le sort. Mais je suis et je resterai sans peur. Aussi Ă©troit soit le chemin, nombreux les chĂątiments infĂąmes. Je suis le maĂźtre de mon destin. Je suis le capitaine de mon Ăąme. » Lucie Douville, Ăditrice Version intĂ©grale du texte dans le numĂ©ro oĂč est paru cet article
La pluie. La pluie battante. Une averse offrant sa mĂ©lodie, lourde, implacable, sâĂ©crasant sur le sol et le noyant sous une couche de froid inĂ©vitable. Les gouttes filantes, Ă peine nĂ©es quâelles sâĂ©clatent dans les flaques, opĂ©rant une chorĂ©graphie millimĂ©trĂ©e. La pluie appelle la pluie, et le Passager Noir se rĂ©veille, il ordonne, il convainc, il me contrĂŽle. Nous avons faim, lui comme moi, nous avons attendu plusieurs semaines, tout devait ĂȘtre parfait. Et ce soir, le vent souffle, il nous murmure que le moment fatidique arrive, que lâheure approche. Et nous sommes prĂȘts, tout est parĂ©, il ne manque plus que notre envie avide mâenraidit, ce besoin parcourait chacun de mes sens avec plus de fĂ©rocitĂ© Ă chaque heure, depuis trois jours. Je restais lĂ , sans agir, sans bouger malgrĂ© cette soif intarissable, il fallait encore attendre. Le rire de cet ĂȘtre qui habite mon corps, cette personne que je suis, mais qui nâest pas moi, il sait. Comme moi, il patiente, câest mon passager, ma part sombre, et il me dit dâĂȘtre calme. Toute cette attente, sans elle, le rituel nâaurait pas de saveur, tout devait ĂȘtre parfait. Les corbeaux croassent dans un chant sinistre, sâĂ©chauffant la voix avant de sonner le glas, avant dâentamer le requiem. Eux aussi le savent, câest La nuit. Cette nuit nâest pas comme les autres. Ils sont prĂȘts. PrĂȘts Ă accueillir lâĂąme quâils aideront Ă passer, lâĂąme que je leur envoie. La pleine lune se cache derriĂšre les nuages, elle dĂ©tourne le regard. Elle dĂ©clenche chez les hommes plus quâelle ne peut se permettre de voir. Fermer les yeux, plutĂŽt que de voir les consĂ©quences. Je ne suis pas comme elle, moi, je regarde, jâĂ©pie et je guette⊠je Passager se tait, câest pour bientĂŽt, le calme avant la tempĂȘte. Lâaverse continue, sa complainte nâest pas encore finie. Mes veines se gonflent, mon pouls sâaccĂ©lĂšre, je reste placide, les tĂ©nĂšbres sont mon royaume. Je suis moi Ă prĂ©sent, aucun masque de tromperie, seulement moi et ce besoin tranchant. Il rit de nouveau, il voit Ă travers mes yeux et il savoure le spectacle. BientĂŽt, il sera bientĂŽt assouvit et sa voix disparaĂźtra, il ne parlera plus, jusquâĂ ce que le besoin revienne, et il reviendra. Il nâest pas tard, mais la nuit est prĂ©sente, et quand le jour prend sa place, il fait aussi sombre. Le fil du temps nâemprunte pas la mĂȘme direction, ici. Les cours de rattrapage de lâinstituteur Menard finissent Ă vingt-deux heures. David Menard, un homme bon, son travail est exemplaire et il nâhĂ©site pas Ă prendre sur son temps privĂ© pour aider ses Ă©lĂšves. Il fait tout pour eux, pour leur rĂ©ussite, il les aime. Un homme bon, vraiment, une personne qui porte le masque du conseiller, du confident, le masque de lâhomme bon. Personne ne le sait, ou personne nâose le dire, et moi, moi je me tais, jâattends. Une lumiĂšre, elle sâinsinue difficilement entre les gouttes de pluie pour parvenir jusquâĂ moi le premier signal. La porte grinçante en bois massif sâouvre, je parviens Ă lâentende dâici. Deux personnes passent sous le porche, lâinstituteur Menard, ainsi quâune fillette de dix ans. Il ne lui Ă rien fait, non, absolument rien, les enfants sont sa passion, il ne franchira pas la limite autorisĂ©e. Cela fait dix annĂ©es quâil cherche Ă se racheter, une dĂ©cennie quâil est honnĂȘte. Les personnes changent-elles vraiment, ont-elles le droit au pardon, Ă une seconde chance ? Non, pas quand elles nâont pas payĂ©, pas quand ça devient trop facile dâoublier pour repartir de zĂ©ro. Cette chance, Menard ne la mĂ©rite pas, par sa faute, certains nây ont pas eut le rire devient de plus en plus perçant, je ne pouvais plus lâignorer, câĂ©tait lâheure. Tout Ă©tait parfait. La fillette serrait son instituteur dans ses bras, quelle chance elle avait de lâavoir, il partait de la maison. Menard dĂ©pliait son parapluie, il avait son vaisseau non loin, juste lĂ , Ă vingt mĂštres, il sâempressait de le rejoindre. Il est maintenant Ă bord, il va pouvoir partir et se reposer, son travail a Ă©tĂ© dur, mais bien geste vif et prĂ©cis, jâai placĂ© la lame tranchante de mon couteau contre sa gorge. Il eut un sursaut dâĂ©tonnement, mais comprit bien vite quâil devait rester calme. Du sang coulait dĂ©jĂ lĂ©gĂšrement, quelque chose quâil aurait Ă©tĂ© facile dâĂ©viter en usant dâun autre outil. Jâavais lâembarra du choix, mon Single Action Army, un fil de pĂȘche trĂšs rĂ©sistant, mais non, je voulais ce couteau, il me voulait. PlacĂ© derriĂšre Menard, jâentendais son souffle saccadĂ©, perturbĂ©, je le tenais enfin. Il resta muet, sachant que câĂ©tait encore le mieux Ă faire. Savait-il pourquoi je faisais irruption dans sa vie ? Jâen doute, en dix annĂ©es, on en oublie des choses. Bonsoir, Docteur Menard, ? Je ne suis pas docteur !-Oh non, bien sĂ»r, dis-je, plus depuis dix ans, je me trompe ? » Il ne disait rien, avalait une gorgĂ©e, et son visage sâest transformĂ© en une grimace de douleur lorsque sa gorge racla ma lame. Menard allait mâobĂ©ir, cela ne faisait aucun doute, il avait bien trop peur pour se rebeller. Sâil avait sans doute pensĂ© Ă un vol dans les premier temps, le simple fait de lâappeler docteur lui remit les idĂ©es en place. Le passager noir, lui, il riait aux Ă©clats, se dĂ©lectait avec joie de cette scĂšne, ce nâĂ©tait pas Ă©vident de le contenter. Menard avait eu de la chance, il Ă©tait en tĂȘte de ma liste avant que je ne tombe sur Everett Shepard, qui mâa terriblement déçu. Tuer un homme, ainsi, sans avoir tout prĂ©parĂ© au prĂ©alable, me mettant en danger inutilement⊠Le vingtiĂšme rattraperait lâhonneur, des semaines dâattente qui rĂ©compenseront cette patience indĂ©fectible. Allez jusquâĂ la colline du couchant, ordonnais-je. - Mais pourq- - La colline, maintenant. »Il alluma le moteur qui ne couvrait mĂȘme pas le bruit de la pluie. Vraiment, en matiĂšre de silence, la Shin-Ra savait y faire dans la confection de leurs produits. Ă cette heure, personne ne sortait, il y avait trop Ă faire en journĂ©e avec la Coalition Noire, le repos Ă©tait essentiel. Je ne dors jamais beaucoup, jâai su mâadapter Ă ma vie, la journĂ©e, employĂ©e modĂšle, dans la norme des soldats, mais parfois, la nuit, le passager se montre impatient. CâĂ©tait lui qui nous conduisait, jâĂ©tais autant un spectateur que lâĂ©tait Menard, Ă la diffĂ©rence prĂšs que je savais ce qui allait se produire et sommes tous les trois arrivĂ©s, rien Ă lâhorizon ne nous regardait, sauf peut-ĂȘtre deux corbeaux curieux. Tournez-vous vers la portiĂšre, dis-je calmement, et restez assis. » Câest ce quâil fit, bien entendu, pourquoi en serait-il autrement. Je lui attrapais un poignet, y attachait la premiĂšre boucle dâune paire de menottes, puis lâautre. Sortez, lui chuchotais-je Ă lâoreille. » La portiĂšre sâouvrit laissant une vague de froid pĂ©nĂ©trer le vĂ©hicule. Jâallais le suivre lorsque que le rire se transforma en un grommellement Ă©trange, jâoubliais quelque chose. Jâattrapais le parapluie et le gloussement rauque revint, câĂ©tait visiblement ça. Jâouvrais le parapluie et je sommais Ă Menard de se tenir prĂšs de moi, Ă quelques centimĂštres Ă peine. Nous avançùmes assez rapidement, le plus important ne se trouvait pas ici. Trois minutes plus tard, il y avait un homme qui titubait, un clochard, mais qui nâen restait pas moins un tĂ©moin. Je me suis collĂ©e Ă Menard, de cette façon, ainsi quâavec la pluie et le manque de luminositĂ©, nous apparaissions comme deux simples amants lors dâune ballade amoureuse. Le clochard ne pouvait pas voir les menottes dans le dos de Menard et je lui passais lâenvie de les montrer en posant la pointe de mon couteau contre son dos. La chance, jâavais eu de la chance, oui, grĂące au passager qui plus que tout, aurait refusĂ© de laisser partir le terrasse du couchant se dĂ©voila sous nos yeux, timide, enveloppĂ©e dâune nappe de brume, elle en aurait vu des horreurs, elle ne laisse pas tout le monde pĂ©nĂ©trer sur ses terres et agir impunĂ©ment. Jâai dĂ©couvert lâun des secrets quâelle cachait jalousement, ce nâavait pas Ă©tĂ© facile, mĂȘme trĂšs difficile pour tout dire. Elle et Menard, une belle bande de cachotiers, mais tĂŽt ou tard, la vĂ©ritĂ© remonte Ă la surface, ce qui finira par mâarriver, Ă moi aussi. Pas aujourdâhui, nous avons encore de belles annĂ©es devant nous, avant cette inĂ©luctable chute. Par lĂ , lui dis-je en montrant du doigt un Dâaccord, bafouilla-t-il avec effort. »Nous sommes entrĂ©s, jâai refermĂ© le parapluie et jâai attrapĂ© le bras de Menard. Il nây avait plus une seconde Ă perdre, je le tirais en avant en prenant un pas forcĂ© vers lâendroit que jâai mis du temps Ă trouver. De nombreux mĂštres nous sĂ©paraient encore de la destination, le souffle de Menard sâaccentua, percutant vivement les parois humides du tunnel crĂ©ant un Ă©cho, tel un murmure dâeffroi. Mon passager rĂ©pondit avec un rire de plus en plus perçant Ă mes oreilles, jâĂ©tais la seule Ă pouvoir le y voilĂ , un cul de sac avec au fond, une masse et une pelle. Je dĂ©tachais prudemment les bracelets de Menard et lui faisais signe dâaller prendre la mase. Il se massait les poignets encore rougis au contact des menottes et se dirigeait vers lâoutil indiquĂ©. Je me tenais Ă cinq mĂštres de lui et observait avec attention. Quâest-ce que je dois faire avec ça ?- Vous cassez les dalles, rĂ©pondis-je, lĂ oĂč il y a des croix. »Il avala sa salive avec amertume, ce que je lui demandais de faire lui glaçait le sang. CâĂ©tait pleinement voulu, cela faisait bien trop longtemps quâil ne sâĂ©tait pas regardĂ© dans un miroir, une glace qui reflĂšte une image juste de la personne quâil est. Il sâattela Ă la tĂąche forcĂ©e de dĂ©molir les dalles. Menard nây mettait pas tout son cĆur, il y allait lentement, espĂ©rant que quelque chose lâoblige Ă sâarrĂȘter. Rien ne vĂźnt, seulement lâĂ©cho des coups de masse et moi, qui le regardions toujours. AprĂšs deux minutes de martellement intensif, il changea dâappui, mais continua Ă frapper de la mĂȘme façon. Lâidiot, sâil pensait que je nâallais pas comprendre ce quâil voulait⊠De cette façon, il perdait une force considĂ©rable Ă moins de frapper autre chose. Il commença Ă pivoter, mais quand sa tĂȘte se tourna vers moi, jâavais dĂ©jĂ mon SAA braquĂ© sur lui, avec sa tĂȘte en ligne de mire. Je doute que ce soit trĂšs judicieux docteur, lançais-je, prenez la pelle. »Il soupirait, plus en rĂ©alisant sa bĂȘtise quâautre chose. Vraiment parfait tout ça, jâavais tout prĂ©vu, mĂȘme sa tentative de rĂ©bellion. MĂȘme sans mon pistolet, Ă mains nues, je lâaurais mis en Ă©chec, mais je ne voulais pas lâabĂźmer. Cela aurait Ă©tĂ© dâune tristesse dĂ©plaisante, mais tout se passait Ă merveille. Menard prit la pelle et se mit Ă enlever la terre qui Ă©tait sous les dalles brisĂ©es. Il fut obligĂ© de creuser pendant dix longues minutes avant que la pelle nâheurte quelque chose. Le docteur fut pris de terribles tremblements, il essuyait maladroitement son front avant de tomber en arriĂšre. Son rĂ©flexe Ă Ă©tĂ© de ramper en arriĂšre jusquâĂ ce trouver contre le mur, il savait ce qui se trouvait lĂ . Des enfants, nâest-ce pas ? Dis-je avec une voix Ce.. Ce nâĂ©tait⊠Jây Ă©tais obligĂ© !- Pas Ă moi, je ne suis pas un idiot, Ă©pargnez-moi ces conneries, dis-je avec dĂ©goĂ»t. »JâĂ©tais maintenant certaine de sa culpabilitĂ©, il venait dâavouer. Jâai longuement hĂ©sitĂ© avant que je le soupçonne, mais je le tenais. Le travail administratif est formidable, il permet souvent de trouver la piĂšce manquante dâun puzzle compliquĂ©. Je ne me rappelle pas comment je suis tombĂ©e sur les registre de la dĂ©mographie vieille de dix ans de la citĂ© du crĂ©puscule, mais jâai Ă©tĂ© captivĂ©e. Pas moi de cinquante morts dâenfants en trois mois, jâai dâabord cru quâil ne sâagissait lĂ que du rĂ©sultat de lâĂ©pidĂ©mie qui avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e. Mais tout de mĂȘme, cinquante, il y a de quoi ĂȘtre curieuse. Ce qui mâa le plus mis la puce Ă lâoreille nâest autre que le vaccin qui a Ă©tĂ© dĂ©couvert exactement Ă la mĂȘme Ă©poque, dâoĂč le fait que les dĂ©cĂšs ont chutĂ©s. Dans ce cas, pourquoi la disparition de ces chers et adorables enfants a continuĂ© une bonne semaine ? Les mĂ©rites du vaccin avaient Ă©tĂ© vantĂ©s, un remĂšde miracle, agissant sans effet secondaire et sans attente. TrĂšs tirĂ© par les cheveux pour que jây trouve lĂ une raison quelconque Ă des meurtres. Sauf quand jâai remarquĂ© une chose, dix enfants dont la cause de la mort avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e comme Ă©tant celle du virus nâont pas Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Suspect, la cause de la mort sans le moindre Ă©lĂ©ment pour le prouver. Jâai cherchĂ© un peu plus loin, il mâaura fallu cinq jours pour voir un point rĂ©curant chez les dix disparus, le mĂȘme docteur, Ă savoir Menard. Jouons franc jeu, pourquoi sâen prendre Ă des enfants ?- LâĂ©pidĂ©mie Ă©tait vorace, rĂ©pondit-il sans chercher Ă se protĂ©ger, plus elle progressait et pire câĂ©tait. Les enfants sâen retrouvaient paralysĂ©s Ă vie, mais ça commençait par petite Ă©tape. Les premiers symptĂŽmes nâĂ©taient que des doigts difficiles Ă plier, un peu comme une sclĂ©rose. AprĂšs avoir vu trois enfants mourir sous mes yeux car ils nâĂ©taient mĂȘme plus capable de se nourrir, avec ou sans aide, câen Ă©tait trop. Je nâai pas fais ça de gaietĂ© de cĆur, vous savez⊠- Pourtant, il y avait un vaccin, mais je ne le savais pas encore, ce jour lĂ , jâen ai soulagĂ© dix qui commençaient Ă montrer des symptĂŽmes, ce nâest que le lendemain que jâai reçu le remĂšde⊠»SoulagĂ©, il aurait attendu un jour, ils lâauraient vraiment Ă©tĂ©s⊠Quand on sait que la maladie mettait deux semaines Ă tuer aprĂšs les premiers stigmates, il aurait pu attendre. Dans toute cette affaire, le moins aisĂ© avait Ă©tĂ© de trouver oĂč les corps avaient Ă©tĂ© dissimulĂ©s. Câest Ă cette Ă©poque que le tunnel avait Ă©tĂ© arrangĂ©, dalles, tout avait Ă©tĂ© mis en bon Ă©tat par de longs et fastidieux travaux. Jâavais rendu une visite Ă lâappartement de Menard, aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© ses faits et gestes. Aussi Ă©trange que cela puisse paraitre, il avait laissĂ© des traces derriĂšre lui, dĂ©libĂ©rĂ©ment. Un simple schĂ©ma de lâarchitecture du tunnel avec des endroits prĂ©cis notĂ©s dâune croix. Jâai vĂ©rifiĂ© en creusant et jâai tout remis en place. Vous regrettez ? Dis-je en simulant la Bien sĂ»r ! Quâes-ce que vous croyez ? Je ne suis pas un monstre !- Moi, si. »Il tourna la tĂȘte vers moi lorsquâil comprit ce que je mâapprĂȘtais Ă faire, mais trop tard, il Ă©tait trop tard pour lui. Une injection de tranquillisant sâest infiltrĂ©e dans sa nuque, le plongeant dans un profond sommeil, câĂ©tait la derniĂšre fois quâil sâendormait, la toute derniĂšre fois. Lorsque je tue un homme tel que Menard, jâaime que ce soit parfait, jusquâĂ la prĂ©sentation du corps inanimĂ©. Il allait devenir une Ćuvre dâart, jâavais le temps nĂ©cessaire Ă le faire contentieusement, il mĂ©ritait une belle mort, aprĂšs tout, il aimait les enfants, lui aussi. Jâai allongĂ© le corps droit comme un I. Jâai vĂ©rifiĂ© son pouls, il se faisait de moins en moins prĂ©sent. Il avait la chance de pĂ©rir dâune overdose sans aucune douleur. Jâai dĂ©terrĂ© les restes de corps enfantins, pour les placer cĂŽte Ă cĂŽte, cinq Ă gauche de Menard, cinq Ă droite. Tous Ă©taient placĂ©s de la mĂȘme façon. La personne qui dĂ©couvrirait ça, alerterait les forces de lâordre. Tout le monde trouver vite le lien entre cet ancien docteur et dix enfants portĂ©s disparus. Ils se tenaient la main, comme un groupe dâami, personne ne trouvera cette image belle, mais moi si. Elle offrait un paradoxe, de jeunes et purs enfants, salis par la terre, mĂ©connaissables, des parties de corps en moi. Au centre, un assassin Ă lâĂąme torturĂ©e pourtant Ă lâapparence si propre, dĂ©licate. Jâai coupĂ© une mĂšche de cheveux Ă Menard pour finaliser, jâavais mon trophĂ©e, suis partie en ayant attrapĂ© le parapluie. Quand je suis sortie, plus la moindre pluie, le vent avait cessĂ© et les corbeaux Ă©taient absents. MĂȘme le passage ne riait plus, sa faim Ă©tait passĂ©e, jâĂ©tais seule. Jâai laissĂ© le vaisseau de Menard oĂč il Ă©tait, je nâavais rien laissĂ© de compromettant, jâavais portĂ© des gants toute la soirĂ©e. Finalement, nâayant pas besoin de parapluie, je lâai laissĂ© par terre, juste lĂ . Le clochard que jâavais vu plus tĂŽt se dirigeait vers moi, sans mâapercevoir. Il aura de quoi sâabriter de la prochaine pluie, mais dans le fond, ça mâĂ©tait bien Ă©gal.
Invictus Dans la nuit qui mâenvironne, Dans les tĂ©nĂšbres qui mâenserrent, Je loue les Dieux qui me donnent Une Ăąme, Ă la fois noble et fiĂšre. Prisonnier de ma situation, Je ne veux pas me rebeller. Meurtri par les tribulations, Je suis debout bien que blessĂ©. En ce lieu dâopprobres et de pleurs, Je ne vois quâhorreur et ombres Les annĂ©es sâannoncent sombres Mais je ne connaĂźtrai pas la peur. Aussi Ă©troit soit le chemin, Bien quâon mâaccuse et quâon me blĂąme Je suis le maĂźtre de mon destin, Le capitaine de mon Ăąme. William Ernest Henley â 1875 Out of the night that covers me, Black as the pit from pole to pole, I thank whatever gods may be For my unconquerable soul. In the fell clutch of circumstance I have not winced nor cried aloud. Under the bludgeonings of chance My head is bloody, but unbowed. Beyond this place of wrath and tears Looms but the Horror of the shade, And yet the menace of the years Finds and shall find me unafraid. It matters not how strait the gate, How charged with punishments the scroll, I am the master of my fate, I am the captain of my soul. William Ernest Henley â 1875 34RL1H3 Copyright Institut Français de Psychanalyse