Laconscience serait donc identifiée à l’être humain, et n’appartiendrait qu’à lui seul. Elle serait même ce qui nous démarque de tous les autres animaux et nous élève au dessus d’eux. En fait, ce n’est pas tout à fait exact. En réalité, la conscience n’existe pas que chez l’être humain, et on peut, schématiquement Nouspourrions nous questionner dans un premier temps, sur la façon dont les êtres se caractérisent et sur le fait que l'être se détermine comme étant singulier. Pour cela, nous verrons que le sujet est un être conscient qui est capable de désirer. Pour conclure, nous nous interrogerons sur la notion de conscience. D’un point de vue QCMde culture générale, qcm :QCM général sur toutes les notions du programme, question : Qui a dit « Toute conscience est conscience de quelque chose » ? Site de QCM de culture générale et tests psychotechniques pour tous les concours de la Fonction publique * Tests QCM. Tests Psychotechniques. Fiches Prépa-Concours. Tous les concours. EXEMPLES DE RECHERCHE DE Laréciproque étant vraie, on prend aussi conscience de l'existence de notre propre Arnold; on peut alors essayer de le maîtriser lorsque quelqu'un s'y prend mal pour nous faire prendre conscience de quelque chose, et essayer de voir au delà des apparence pour comprendre le message qu'on veut nous faire passer. Chantal - 28 Jun. 2016. Laconscience de soi est-elle une connaissance de soi ? Etre conscient c’est prendre conscience. L’étymologie de conscience renvoie à cum scientias, l’idée du savoir conscient de lui-même. Ainsi, savoir c’est savoir que l’on sait. Etre conscient c’est mettre une distance entre le sujet et ce dont il est conscient. La définitionque Husserl donne de la conscience : « Toute conscience est nécessairement conscience de quelque chose ». Et comme la conscience est conscience de quelque chose de manière volontaire, active, il précise que cela signifie que la conscience est intentionnellement conscience de quelque chose. Cette caractéristique s'appelle l Ledocument : "Husserl, « Toute conscience est conscience de quelque chose »" compte 536 mots.Pour le télécharger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques ou achetez-le pour la Lesoi dépend de la conscience. Soi est cette chose qui pense consciente (de quelque substance, spirituelle ou matérielle, simple ou composée, qu’elle soit faite, peu importe) qui est sensible, ou consciente du plaisir et de la douleur, capable de bonheur et de malheur, et qui dès lors se soucie de soi dans toute la mesure où s’étend Husserlexplique en effet que "tout état de conscience en général est, en lui-même, conscience de quelque chose" : la conscience vise toujours un contenu, telle table, telle maison, tel objet du monde.Cette particularité qu'a la conscience d'être toujours conscience de quelque chose est conceptualisée par Husserl sous le terme d'intentionnalité. Laconscience de soi est une compétence que l'on perfectionne au fil du temps. Ce n'est pas quelque chose d'inné. Et même si, en grandissant, nous prenons conscience de nos traits distinctifs et de notre propre environnement, la véritable conscience de soi nécessite des efforts. La conscience de soi, ce n'est pas simplement comprendre nos traits de caractère uniques, NuzCn. TLFi Académie9e édition Académie8e édition Académie4e édition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 CONSCIENCE, subst. fém.[Chez l'homme, à la différence des autres êtres animés] Organisation de son psychisme qui, en lui permettant d'avoir connaissance de ses états, de ses actes et de leur valeur morale, lui permet de se sentir exister, d'être présent à lui-même; p. méton., connaissance qu'a l'homme de ses états, de ses actes et de leur valeur morale 1. La conscience puise ses aliments dans l'immense milieu qu'elle résume en soi; mais elle ne le résume et ne le contient qu'en le dépassant, qu'en formant une synthèse originale, qu'en devenant l'acte de toutes ces conditions et de ces puissances subalternes. M. Blondel, L'Action,1893, p. ... il est impossible d'assigner à une conscience une autre motivation qu'elle-même. Sinon il faudrait concevoir que la conscience, dans la mesure où elle est un effet, est non consciente de soi. Il faudrait que, par quelque côté, elle fût sans être conscience d' être. Nous tomberions dans cette illusion trop fréquente qui fait de la conscience un demi-inconscient ou une passivité. Mais la conscience est conscience de part en part. Elle ne saurait donc être limitée que par elle-même. Sartre, L'Être et le Néant,1943, p. ... l'unité de la conscience se construit ainsi de proche en proche par une synthèse de transition ». Le miracle de la conscience est de faire apparaître par l'attention des phénomènes qui rétablissent l'unité de l'objet dans une dimension nouvelle au moment où ils la brisent. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 39.− [La conscience chez l'homme, p. oppos. aux végétaux et aux animaux] 4. Radicale aussi, ... est la différence entre la conscience de l'animal, ... et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l'être vivant dispose; elle est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle conscience est synonyme d'invention et de liberté. Or, chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thème de la routine. Bergson, L'Évolution créatrice,1907, p. 264.♦ [La conscience en tant qu'elle est prêtée à l'univers dans les visions poétiques, animistes] Dans toute la Nature, il [l'artiste] soupçonne une grande conscience semblable à la sienne A. Rodin, L'Art,1911, pp. 218-2195. Sache que tout connaît sa loi, son but, sa route; Que, de l'astre au ciron, l'immensité s'écoute; Que tout a conscience en la création... Hugo, Les Contemplations,t. 3, La Bouche d'ombre, 1856, p. 435.− P. méton. L'être humain même, en tant qu'il est doué de conscience. On ne peut pas réaliser que les autres gens sont des consciences qui se sentent du dedans comme on se sent soi-même, dit Françoise S. de Beauvoir, L'Invitée,1943, p. 14.I.− [La conscience en tant qu'elle permet de connaître]A.− [La conscience du point de vue de son fonctionnement, de ses différents niveaux; la connaissance qu'elle donne du point de vue de sa qualité, de ses différents degrés de clarté]1. PHILOSOPHIE− Courant, flux de la conscience [W. James, Bergson] ,,Flux qualitatif des états intérieurs`` Piguet 1960. − Champ de la conscience. Champ de l'activité cérébrale, dirigé par l'attention qui détermine son contenu et sa plus ou moins grande ouverture, auquel se limite la conscience à un instant donné cf. H. Ey, La Conscience, Paris, 1963, pp. 41-42.Contenu de la conscience 6. ... une attention trop contrainte étrique l'action en rétrécissant le champ de conscience et en pliant l'élan spirituel à la courbure égocentrique. Mounier, Traité du caractère,1946, p. Champ de conscience ouvert, rétréci, étroit; ouverture, ampleur, largeur, resserrement, rétrécissement, étroitesse du champ de conscience; occuper, envahir, quitter le champ de la conscience; rétrécir le champ de conscience.♦ P. ext. Champ de la connaissance claire. Or, pour que les sociétés puissent vivre dans les conditions d'existence qui leur sont maintenant faites, il faut que le champ de la conscience tant individuelle que sociale, s'étende et s'éclaire Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. 15.− Fait, phénomène de conscience. Modification du sujet. Acte de la conscience. Acte par lequel le sujet prend connaissance de cette modification 7. Non seulement l'attention donnée aux faits de conscience les modifie et les altère, mais souvent elle les fait passer du néant à l'être; ou, pour parler plus exactement, elle amène à l'état de faits de conscience des phénomènes psychologiques qui n'auraient pas de retentissement dans la conscience sans l'attention qu'on y donne... Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. ... quand je veux m'exprimer, je fais cristalliser dans un acte de conscience un ensemble indéfini de motifs, je rentre dans l'implicite, c'est-à-dire dans l'équivoque et dans le jeu du monde. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 342.− État de conscience. Ensemble des phénomènes existant simultanément dans la conscience à un instant donné et dont la succession représente l'activité cérébrale du sujet 9. ... plus un état de conscience est complexe, plus il est personnel, plus il porte la marque des circonstances particulières dans lesquelles nous avons vécu, de notre sexe, de notre tempérament. Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. État de conscience individuel, personnel, actuel, habituel; états de conscience vécus, identiques, contraires, nouveaux; succession, multiplicité des états de conscience; analyser un état de ,,Il est abusif d'employer l'expression état de conscience comme synonyme de fait de conscience; cette méprise est très fréquente`` Goblot 1920.− Conscience psychologique. Intuition par laquelle l'homme prend à tout instant une connaissance immédiate et directe, plus ou moins complète et claire, de son existence, de ses états et de ses actes 10. Le psychologue, lui, se bornait à étudier la conscience de soi », qu'il présentait comme un acte de pure appréhension psychologique obtenu en détachant le regard intérieur de toute liaison avec la vie du corps et les solidarités de milieu. Or la donnée la plus immédiate de la conscience psychologique n'est pas un état, fût-il subtil, fût-il unique, c'est une affirmation, saisie comme telle, par elle-même, dans son exercice d'abord, puis dans sa propre réflexion sur son activité. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 524.− [La connaissance intervient en dehors de la distinction sujet connaissant − objet connu − acte de connaître, le fait conscient n'étant pas distingué de la connaissance, de la conscience, que le sujet en a] Conscience immédiate, conscience spontanée. Connaissance instantanée, non accompagnée d'effort, du vécu tel qu'il se présente. Synon. conscience instantanée, irréfléchie, primaire, brute...La conscience immédiate n'est rien sans l'entendement qui cherche à comprendre ce qu'elle éprouve globalement Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 20211. ... il y a entre la conscience immédiate et la pensée le sujet pensant la relation même qu'il y a entre le donné quel qu'il soit, même purement psychique et l'idée, c'est-à-dire le contenu intelligible non posé comme existant qui seul peut rendre raison du donné, tout en maintenant d'ailleurs le caractère contingent. Marcel, Journal métaphysique,1914, p. 22.− [La connaissance se construit par l'opposition sujet connaissant − objet connu − acte de connaître, le fait conscient est distingué de la connaissance, de la conscience que le sujet en prend] 12. La conscience qui compare les phénomènes est un acte représentatif de la relation donnée entre eux. .... La comparaison élémentaire appartient à l'animal. L'homme seul, en comparant, se représente la comparaison même. L'homme prend pour représentés ses actes, ses opérations comme telles. Cette conscience de la conscience est la réflexion. Renouvier, Essais de crit. gén.,3eessai, 1864, p. IX.♦ Conscience réfléchie. Connaissance claire indirecte, accompagnée d'effort, la conscience effectuant un retour réflexif sur elle-même pour analyser et caractériser avec exactitude le fait conscient ou l'objet de la conscience. Synon. conscience claire et temps, tel que se le représente la conscience réfléchie, est un milieu où nos états de conscience se succèdent distinctement de manière à pouvoir se compter Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience,1889, p. 78.♦ [Conscience réfléchie en oppos. paradigmatique] Mouvement et poids sont des distinctions de la conscience réfléchie la conscience immédiate a la sensation d'un mouvement pesant, en quelque sorte Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience,1889, p. 4913. La conscience réfléchie s'arrête sur une muraille infranchissable de conscience brute, qui surplombe directement l'inconscient. Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. Conscience primitive, conscience réfléchie, conscience subjective, conscience objective cf. Lalande 1968.− Prise de conscience. ,,Passage à la conscience claire et distincte de ce qui, jusqu'alors, était automatique ou implicitement vécu`` Lafon 1963-69.♦ Loi de prise de conscience. ,, L'individu prend conscience d'une relation d'autant plus tard et plus difficilement que sa conduite a impliqué plus tôt, plus longtemps ou plus fréquemment l'usage automatique de cette relation ». Loi formulée par Ed. Clarapède dans les Archives de Psychologie, en 1918, t. XVII, p. 71`` Lalande 1968.Rem. Cf. infra I A 2 et I A 3.− [P. oppos., en partic., à l'état réflexif, à l'état de sommeil, à l'état inconscient ou à l'inconscient] Quand la présence d'un organe atteint le seuil de la conscience, cet organe commence à mal fonctionner. La douleur est un signal d'alarme Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 130.Mon passé, ... s'enfonce dans une conscience crépusculaire où la mémoire sombre et s'éteint Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 41614. De ce corps-sujet, nous n'avons donc pas véritablement conscience, mais par lui nous avons conscience de la totalité du monde. En un mot, la conscience du corps est latérale et rétrospective; ... J. Vuillemin, L'Être et le travail,1949, p. Conscience obscure, confuse; conscience de veille; seuil, éveil, éclipse de la conscience; lueur, éclair de conscience; arriver à la conscience; atteindre, franchir le seuil de la conscience.♦ Conscience marginale [W. James] ,,... contenu plus ou moins confus de la conscience, en marge de la conscience claire proche du pré-conscient et du subliminal`` Ancelin 1971.Rem. Pour conscience claire, cf. supra conscience réfléchie.♦ Conscience hypnagogique. Conscience relative à la phase hypnagogique du sommeil. 2. PSYCHOPATHOL., PSYCHANAL. La conscience psychasthénique présente un mode très particulier que désignent les noms de folie lucide, de délire avec conscience le malade est plus que conscient de son désordre, il l'observe, le critique, le juge et le repousse Mounier, Traité du caractère,1946, p. 27215. Le sens profond de la cure psychanalytique n'est pas une explication de la conscience par l'inconscient, mais un triomphe de la conscience sur ses propres interdits par le détour d'une autre conscience déchiffreuse. L'analyste est l'accoucheur de la liberté, en aidant le malade à former la pensée qui convient à son mal; il dénoue sa conscience et lui rend sa fluidité... Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 376.− Conscience morbide. ,,... structure générale de la personnalité du psychopathe telle qu'elle lui apparaît à lui-même ...`` Porot 1960. − Prise de conscience. Accès à la conscience claire, par une cure psychanalytique, d'un conflit jusque-là refoulé dans l'inconscient et faisant problème. 3. Cour. [Emplois correspondant à certains des emplois philosophiques exposés supra; le plus souvent avec un adj. indiquant la qualité de la connaissance et suivi d'un compl. déterminatif]a [Correspond à la notion philosophique de conscience immédiate, spontanée] Conscience de immédiate, intuitive, synthétique et assez floue de quelque chose.− Locutions♦ Avoir la conscience vague, obscure... de qqc. Avoir l'intuition, l'impression, le sentiment de quelque chose; avoir connaissance, se rendre compte de quelque chose de façon très globale. Avoir conscience de + inf. passé; avoir conscience que[Souvent dans des constr. négatives] . Ne pas avoir conscience de qqc.; n'avoir aucune conscience de qqc. Ne plus avoir conscience de + inf. passé. ,,Je n'ai pas eu conscience qu'il pleuvait. J'ai eu conscience d'être suivi. J'ai une vague conscience que ce rouge est plus vif, que ce raisonnement ne conclut pas`` 1962, Foulq. 1971.Nul de nous n'a conscience de sa propre nature, sans quoi ... les mystères de l'âme nous seraient parfaitement connus Cousin, Hist. de la philos. du XVIIIes.,1829, p. 197.À certains instants, la vérité est si forte que je n'ai plus conscience d'avoir été dans l'erreur J. Bousquet, Traduit du silence,1935-36, p. 171.Une amorce de sieste dont il avait l'agréable et vague conscience A. Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 288.Rem. Ne pas avoir conscience que ,,On emploie le subjonctif dans les phrases subordonnées à ce verbe. Elle n'avait plus conscience que Marius fût là V. Hugo. La construction affirmative demande l'indicatif. J'ai conscience que vous avez raison`` G. O. D'Harvé [36, p. 209] ds Dupré 1972.♦ Perdre conscience de qqc. Perdre la notion de quelque chose, ne plus en avoir la connaissance minimale qui permettrait en particulier d'ajuster son comportement. Perdre toute conscience de ses actes; perdre la conscience du réel, du temps, des lieux; perdre conscience de tout. Dans le même sens ne plus avoir conscience de qqc. C'était un étonnement pour ses camarades, que de le voir, au milieu de graves préoccupations, perdre conscience des bienséances et de sa dignité Arland, L'Ordre,1929, p. 21.b [Correspond à la notion philosophique de conscience réfléchie, claire et médiate] Connaissance claire, acquise par l'analyse et la réflexion, de l'expérience vécue. Cette immense déperdition des forces humaines, qui a lieu par l'absence de direction et faute d'une conscience claire du but à atteindre Renan, L'Avenir de la science,1890, p. 122.Dans la pleine conscience de la responsabilité que j'assume, ... j'ai cru bien faire en vous parlant ainsi Bernanos, Sous le soleil de Satan,1926, p. 134.− Locutions♦ Avoir la conscience claire, intense... de qqc. Avoir une connaissance claire, le sentiment net de quelque chose; sentir avec intensité la réalité de quelque chose. Avoir la conscience distincte de qqc.; avoir la conscience que; donner une conscience nette de qqc.; avoir une haute conscience de sa valeur. J'aime à le voir ainsi, ayant la confiance de sa force et la conscience de son mérite A. Dumas Père, Richard Darlington,1832, I, 1, p. 28.Il est indispensable ... que vous preniez pleinement conscience de l'étendue de votre faiblesse M. Butor, La Modification,1957, p. 11316. ... ils ne lui offraient pas de conseils et elle n'en demandait pas. Elle avait conscience qu'il n'appartenait qu'à elle de faire son choix et d'arrêter sa vie,... Hémon, Maria Chapdelaine,1916, p. 194.♦ Prendre conscience de qqc. Acquérir la connaissance claire de quelque chose; apercevoir quelque chose avec suffisamment de netteté pour en tenir compte le cas échéant. Prendre claire et précise conscience de qqc., prendre une conscience intense de qqc., prendre pleine/pleinement conscience de qqc.; donner une conscience nette de qqc. Pour moi, étranger dans cette vie harmonieuse, j'en prenais une conscience intense Barrès, Le Jardin de Bérénice,1891, p. 9617. Il y a un mouvement spontané des masses. Le rôle des communistes est d'en prendre conscience, pour le faire aboutir .... Il ne s'agit pas pour eux d'infuser en quelque sorte aux prolétaires un idéal qui ne leur serait pas immanent, mais au contraire de leur faire prendre pleine conscience de ce qu'ils sont J. Lacroix, Marxisme, existentialisme, personnalisme,1949, p. de conscience. Fait de prendre connaissance, conscience de quelque chose, en particulier de l'existence d'un problème, par une démarche intérieure souvent plus morale qu'intellectuelle. Le tiers monde, sans une sérieuse prise de conscience individuelle, ne sera jamais pour nous qu'une formule [J. R.] ds Giraud-Pamart1971.SYNT. Prise de conscience claire, aiguë; prise de conscience d'une idée, d'un phénomène, d'une transformation, d'une difficulté, d'un problème; véritable prise de conscience; provoquer une prise de conscience.♦ Avoir toute sa conscience. Jouir de toutes ses facultés de connaissance actuelle, avoir tous ses esprits. ♦ Perdre conscience. Ne plus être présent à soi-même, perdre la connaissance de son existence du fait de l'endormissement, d'une drogue...; s'évanouir. Perte de conscience. Reprendre conscience. Reprendre connaissance, revenir à soi. Synon. reprendre ses esprits, ses sa conscience. Le gazon me reçut, étendue et molle ... Quand je repris conscience, ... je respirais, le nez frotté d'eau de Cologne, aux pieds de ma mère Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 65.Il se laissa choir sur le matelas, et perdit conscience. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il faisait jour R. Martin du Gard, Les Thibault,Le Cahier gris, 1922, p. 64118. Opéré le 2. Anéantissement de l'être sous l'action de l'éther, la chute dans un abîme obscur et sonore, ce grand bruit de cloches semblables à celles des trains américains, surtout cette impossibilité de résister, de se retenir à quoi que ce soit, il doit y avoir un peu de tout cela dans la mort. J'ai trouvé curieuse la minute qui a précédé la perte de conscience, mais pas le moins du monde effrayante. Green, Journal,1929, p. [La conscience du point de vue de son objet]1. Cour. cf. supra I A 3.2. PHILOS. Conscience de soi-même, conscience non-thétique de soi, conscience poétique; conscience du corps, du vécu; conscience d'autrui, de l'autre; conscience d'objet, de l'objet; conscience du réel; conscience thétique du monde; conscience subjective de soi, conscience objective du nous; conscience perceptive, percevante 19. La conscience de soi pour s'affirmer doit se distinguer de ce qui n'est pas elle. L'homme est la créature qui, pour affirmer son être et sa différence, nie. Camus, L'Homme révolté,1951, p. LING. Conscience linguistique [ling. saussurienne],,... sentiment intime que le locuteur a des règles et des valeurs linguistiques ...`` Ling. 1972; cf. aussi Vachek 1960.4. SOCIOL. Conscience de classe. Connaissance claire qu'ont les membres d'une classe sociale du statut qu'occupe leur classe dans l'échelle de la société différenciée dont elle fait partie, et les sentiments que suscite cette connaissance 20. ... comment Marx, ... aurait-il méconnu cette action prolétarienne? ... cette action, tout en assurant en effet au prolétariat quelques avantages économiques partiels, se résume surtout à accroître sa conscience de classe, à développer en lui le sentiment de ses maux et celui de sa force. Jaurès, Ét. socialistes,1901, p. Cf. infra I C conscience [Emplois méton. dans lesquels la conscience apparaît comme pouvant être le fait d'un sujet isolé ou d'une collectivité] Ensemble des faits psychiques, saisis par la conscience spontanée, propres à une personne ou à un ensemble de personnes qui les ont en commun; p. méton. siège de ces phénomènes présenté comme un lieu où ils se dérouleraient. Ma conscience est une forteresse Vigny, Le Journal d'un poète,1846, p. 1249.Ce qu'il y a de meilleur dans la conscience moderne est le tourment de l'infini Sorel, Réflexions sur la violence,1908, p. 3921. ... il le contemplait maintenant du même regard avide qu'il eût regardé sa propre conscience. Et comme sa propre conscience, il eût voulu aussi le jeter hors de lui, revenir dessus, le piétiner, l'anéantir... Bernanos, L'Imposture,1927, p. 454.− SOCIOL. Conscience collective, ou commune, ou de groupe [Durkheim] Ensemble des faits psychiques représentations, idées, sentiments, aspirations, croyances, interdits... communs aux membres d'une même société, qui se manifeste par les rites, les traditions, les institutions... et dont l'existence est particulièrement ressentie lors de certains rassemblements. Ses poussées de fièvre [de la monnaie], ses dépressions, ses surexcitations, ses langueurs correspondent à des maladies de la conscience collective A. Arnoux, Pour solde de tout compte,1958, p. 160.Rem. ,,Dans la psychologie des foules de G. Le Bon, la conscience collective est l'unité affective de la foule, réalité née du rassemblement et de la tension groupale et déterminant les réactions, les conduites, les croyances de la masse qui se comporte comme un vaste corps. Cette conscience aurait pour caractéristique d'être incapable de réflexion ou d'intelligence et ne comporte que des sentiments et émotions collectives, contagieuses et poussant à l'action immédiate`` Mucch. Sc. soc. 1969.II.− [La conscience en tant qu'elle juge la moralité de ce qu'elle connaît] Conscience morale. Propriété particulière de la conscience humaine supra I qui permet à l'homme de porter des jugements normatifs immédiats, fondés sur la distinction du bien et du mal, sur la valeur morale de ses actes; connaissance intuitive, sentiment intime de cette valeur. La conscience prononce sur toutes choses avec l'équité Mmede Staël, De l'Allemagne,t. 4, 1810, p. 324.Je suis parvenu à avoir la ferme conviction que ... ce qu'on appelle conscience n'est que la vanité intérieure Flaubert, Correspondance,1838, p. 3922. L'entretien intime de deux scélérats n'est jamais long... Quelque secret que soit leur entretien, il a toujours deux insupportables témoins; Dieu, qu'ils ne voient pas; et la conscience qu'ils sentent. Hugo, Han d'Islande,1823, p. 180.− Allus. littér. ,,Science sans conscience n'est que ruine de l'âme`` Rabelais, Pantagruel, II, 8. − P. méton. de suj. [La conscience morale en tant qu'elle est le fait d'un ensemble de pers.] Conscience publique. ,,Un acte pareil est une insulte à la conscience publique`` du genre humain, conscience morale des nations cf. Durkheim, De la Division du travail soc., 1893, p. 4.♦ Par dérision 23. Quelques généralités sans précision sur la fidélité et le dévouement que les salariés de toutes sortes doivent à ceux qui les emploient, sur la modération avec laquelle ces derniers doivent user de leur prépondérance économique, une certaine réprobation pour toute concurrence trop ouvertement déloyale, pour toute exploitation par trop criante du consommateur, voilà à peu près tout ce que contient la conscience morale de ces professions. Durckheim, De la Division du travail soc.,1893p. [La conscience morale du point de vue de sa qualité, de ses différents degrés d'intensité appréciés relativement au système des valeurs morales communes à tous les membres du groupe] Conscience droite, intègre, délicate, scrupuleuse, timorée. Comme il n'était à la cour que depuis quelques heures, sa conscience de province était terriblement pointilleuse Mérimée, Chronique du règne de Charles IX,1829, p. 108.Mon mari a beaucoup plus d'estime pour Michel Korsakof à cause de son caractère irréductible et pour sa conscience de granit G. Leroux, Rouletabille chez le tsar,1912, p. 39.− Conscience large. Conscience peu scrupuleuse. Synon. conscience facile, souple, élastique fam..Avoir la conscience large, facile, souple, élastique fam.. Ne pas être scrupuleux et se juger avec une grande indulgence. Synon. ne pas avoir la conscience chatouilleuse fam..Il ne me plaît pas, comme à vous, de revenir sur des incidents oubliés. − C'est que vous avez la conscience facile Estaunié, L'Empreinte,1896, p. 20124. ... les idéalistes petits bourgeois n'ont pas toujours la conscience chatouilleuse; à l'occasion ils sont capables d'en encaisser gros sans broncher. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 547.− Homme de conscience. Homme de devoir. Être homme de conscience; avoir de la conscience. Avoir à conscience de + inf. Tenir pour une obligation de, se faire un devoir de. Faire preuve de conscience. Les hommes de conscience voulaient marcher avec la Constitution à laquelle on leur avait fait jurer d'être fidèles Mmede Chateaubriand, Mémoires et lettres,1847, p. 59.♦ [Dans un sens anton.] Homme sans conscience; être sans conscience; faire qqc. sans conscience; manquer de conscience; ne pas avoir de conscience. Tu es donc sans conscience, puisque tu enseignes et démontres des choses que tu ne sais pas Flaubert, Smarh,1839, p. 17.Votre conscience a besoin de trouver un écho dans une autre conscience. Vous tombez mal, Monsieur Ancelot, je n'ai pas de conscience Aymé, Travelingue,1941, p. 939.♦ Avec la conscience du devoir accompli. En jugeant avoir accompli son devoir conformément au système moral accepté 25. ... mon pauvre homme voit la grande charrette de l'hôtel riverain s'enfoncer sous les arbres ... et criant, sous le poids des malles et des valises, tandis que lui philosophe pensif, s'en retourne à la lueur des étoiles avec sa brouette vide. ... mais il n'en vient pas moins là chaque jour, avec la conscience du devoir accompli, ... Hugo, Le Rhin,1842, p. 290.− P. méton. Personne douée d'une conscience morale particulièrement vive, à laquelle elle se conforme sans compromis. Conscience droite; être une haute conscience, une conscience pure; tenir qqn pour une conscience. Il faut, en ces heures périlleuses ... la tranquille résolution des hautes consciences dans l'accomplissement du devoir Clemenceau, L'Iniquité,1899, p. 441.Clemenceau, qu'il [Swann] déclarait maintenant avoir tenu toujours pour une conscience, un homme de fer Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 582.B.− [La conscience morale du point de vue de son fonctionnement, en tant qu'entité personnelle, comme détachée de soi et personnifiée, que l'on interroge ou interpelle, qui réagit et juge, avec laquelle il faut transiger, auprès de laquelle on doit se justifier, qui manifeste son approbation ou sa désapprobation avant ou après l'accomplissement d'un acte...] Notre conscience est un juge infaillible, quand nous ne l'avons pas encore assassinée Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 150.Si vous avez... dans votre passé... de ces... ces fautes qui troublent notre conscience... ne semblent pas... mériter de pardon... des fautes en apparence irréparables, ... le pouvoir m'est donné de vous en absoudre Bernanos, Monsieur Ouine,1943, p. 152026. ... au moment de contracter des devoirs envers cette dame, un scrupule de conscience m'est venu. Depuis le temps que j'ai perdu l'habitude de... de... de l'amour, enfin je ne savais plus si je serais encore capable de... de..., vous savez bien... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, La Rouille, 1882, p. Conscience bourrelée, inquiète; remords de conscience; être tourmenté par sa conscience; se faire un scrupule de conscience de qqc.; interroger sa conscience, tenir à l'approbation de sa conscience, prendre le chemin tracé par la conscience; composer, transiger, trouver des accommodements avec sa conscience; blesser, gêner la conscience de qqn; conscience qui reproche qqc. à ,,La question de savoir si le jugement est antérieur ou postérieur au sentiment dans la conscience morale, est controversée selon J. Lachelier, ,,le propre de la conscience est d'approuver ou de blâmer, la joie et la douleur ne venant qu'après le jugement moral``; selon M. Bernès, il faudrait au contraire la définir propriété qu'a l'esprit humain de sentir la valeur morale, et de rendre ce sentiment explicite au moyen de jugements normatifs» Lalande 1968.− Voix de la conscience. Injonction de la conscience relative à un acte futur. Être attentif à la voix de sa conscience, étouffer la voix de sa conscience. Il n'y a pas une voix qui vous crie [MgrSibour] que vous devez prêter à la critique, pas une voix, celle de votre conscience moins que les autres, qui vous avertisse en secret E. Delacroix, Journal,t. 2, 1854, p. 143.Il [MrMachelin] se fit honte d'une pareille faiblesse, et écouta la voix de sa conscience. Lucien épouserait l'apprentie modiste comme son devoir l'obligeait Aymé, Le Nain,1934, p. 79.Rem. ,,M. Bernès ajoute que l'expression classique la voix de la conscience » est une image qui n'a rien d'essentiel. Elle n'exprime que le caractère immédiat et spontané de la conscience; mais elle en fait disparaître l'intériorité. Elle se rattache à la conception théologique d'un Dieu étranger qui se fait entendre dans l'âme, non à la donnée psychologique d'une vie intérieure qui est nous-mêmes. On peut remarquer d'autre part, en faveur de cette image, qu'elle correspond à un fait réel d'objectivation souvent observé en psychologie; par exemple dans les dédoublements de la conscience, l'inspiration artistique, etc.`` Lalande, 1968.− Crise, drame de conscience 27. Le seigneur communiste, demeuré seul à l'écart du champ de bataille, se débattait dans une crise de conscience hésitant s'il marcherait contre le peuple. Aymé, Le Puits des images,1932, p. 72.− Affaire de conscience. Problème mettant en jeu la conscience morale parce qu'il implique, pour que soit préservée la paix de la conscience, le besoin et la nécessité, malgré certaines difficultés, de se conformer à une obligation morale. C'est une affaire de conscience; ce n'est pas une affaire de conscience; faire de qqc. une affaire de conscience. Il faut voir les choses comme elles sont. Quoi! d'être malade, ce n'est pas une affaire de conscience! Bernanos, La Joie,1929, p. 578.− Faire qqc. selon, suivant, contre sa conscience. Parler selon sa conscience. Agir contre sa conscience. [En parlant de qqc.] Être contre la conscience de qqc. Je désapprouve toutes ces mesures; elles sont contre ma conscience, et je ne signerai pas Scribe, Bertrand et Raton,1833, IV, 5, p. 199.Si les juges ont décidé selon leur conscience, on ne saurait leur en faire un reproche Aymé, Vogue la galère,1944, p. 46.− Avoir sa conscience pour soi. Avoir, quoi qu'il arrive, la certitude et la satisfaction d'agir − ou d'avoir agi − selon sa conscience. Il me reste ma conscience 28. Il avait renoncé à beaucoup de choses, il n'écrivait plus, il ne s'amusait pas tous les jours mais ce qu'il avait gagné en échange, c'est qu'il avait sa conscience pour lui, et ça c'était énorme. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 217.− Bonne conscience. Conscience satisfaite de l'homme qui a le sentiment d'agir conformément aux valeurs morales et de n'avoir aucun reproche à se faire. Avoir bonne conscience 29. Mystérieuse candeur, et inquiétante, mais d'une inquiétude charmante et qui est à la fausse, à la coupable sécurité du libertinage... la sécurité même, par l'effort incessant d'une bonne conscience... Verlaine, Confessions,1895, p. 118.♦ Synon. conscience conscience satisfaite est triste, et l'accomplissement du devoir se complique d'un serrement de cœur Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 408.♦ [Souvent par dérision] Convictions ». Mot qui permet de mettre, avec une bonne conscience, le ton de la force au service de l'incertitude Valéry, Mauvaises pensées et autres,1942, p. 178.♦ Péj. Se donner bonne conscience. Trouver les accommodements et l'indulgence nécessaires vis-à-vis de soi-même pour avoir à moindre frais le sentiment de s'acquitter de ses obligations morales et de n'avoir rien à se reprocher [Le suj. désigne qqc.] Donner bonne conscience à qqn; s'acheter une bonne conscience. Jamais cet homme ne créera un vrai parti de gauche; il sert tout juste d'alibi aux gens qui veulent s'acheter une bonne conscience à bas prix... S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 524.− Mauvaise conscience. Conscience insatisfaite et culpabilisée de l'homme qui a le sentiment de n'avoir pas − ou d'avoir mal − respecté les valeurs morales. Avoir mauvaise conscience [Le suj. désigne qqn ou qqc.] Donner mauvaise conscience à qqn. Ainsi risque-t-elle [la littérature], après avoir été au 18esiècle, la mauvaise conscience des privilégiés, de devenir, au 19esiècle, la bonne conscience d'une classe d'oppression Sartre, Situations II,1948, p. 136.♦ Être la mauvaise conscience de qqn. Rappeler à qqn les raisons qu'il a d'avoir mauvaise conscience 30. Je le gêne, tu comprends. .... Tu as vu le genre de gens qu'il fréquente? Nous sommes sa mauvaise conscience; il ne demande qu'à s'en débarrasser. » S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 401.− Avoir la conscience nette, pure; être de conscience pure; conscience sans reproche; avoir la conscience tranquille; faire qqc. avec la conscience tranquille; avoir sa conscience en règle; se mettre en règle avec sa conscience; avoir la conscience en paix, en repos; assurer le repos de sa conscience; faire qqc. pour le repos de sa conscience, pour apaiser sa conscience. Rollin a répandu sur les crimes des hommes le calme d'une conscience sans reproche Chateaubriand, Génie du christianisme,t. 2, 1803, p. 97.Elle qui n'avait jamais fait de mal, et dont la conscience était si pure! Flaubert, Un Cœur simple,1877, p. 45.♦ P. iron. Le pauvre Bayvet se promenait tranquillement avec la conscience tranquille de ses cent mille livres de revenu E. Delacroix, Journal,t. 2, 1853, p. 90.♦ Par acquit de conscience; pour l'acquit de sa conscience littér.; p. ell., par conscience. Pour s'acquitter d'une obligation et assurer, quoi qu'il arrive, la tranquillité de sa conscience, mais sans conviction et en se donnant le moins de peine possible. Elle les talocha [les deux enfants] encore par conscience Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, En famille, 1881, p. 358.Je cherchai plutôt par acquit de conscience qu'avec conviction s'il était possible, ... de donner à mes attributions toute l'ampleur et toute l'autorité qui me paraissaient indispensables Joffre, Mémoires,1916, p. 431.− Loc. adv. En toute conscience. En toute honnêteté, en toute probité. Être tenu en conscience de + inf.; en bonne conscience, en toute tranquillité de conscience; en sûreté de conscience. Sans porter aucunement atteinte à la conscience morale. Mes devoirs sont remplis et je ne me crois plus engagé à rien en conscience Chateaubriand, Correspondance gén.,t. 2, 1789-1824, p. 11231. ... en demeurant irréprochable comme homme privé, on pourra, comme homme public, être en sûreté de conscience et d'honneur le dernier des misérables. Lamennais, De la Religion,1repart., 1825, p. 45.♦ En mon âme et conscience, dans ma conscience. Dans ma plus intime dérision. En mon âme et conscience ... et la main sur le cœur, je te trouve moche Aymé, Le Bœuf clandestin,1938, p. 131.♦ [Formule du serment que prononce le premier juré avant de faire connaître le verdict du jury] Sur mon honneur et ma conscience, devant Dieu et devant les hommes, la déclaration du jury est...Jurer qqc. sur son âme et conscience. Elle a repris son air affable quand je lui ai juré sur mon âme et conscience que, ... le métier de farceur littéraire ne convenait nullement à mon caractère et à ma position Janin, L'Âne mort et la femme guillotinée,1829, p. 5.− [Loc. liées aux notions de faute et de remords en tant qu'ils sont ressentis par l'être humain comme ayant un caractère pesant et constituant une charge à porter]♦ Fam. Avoir qqc. sur la conscience. Avoir un grave manquement à la morale à se reprocher. En avoir gros sur la conscience; se charger la conscience; mettre, laisser qqc. sur la conscience de qqn. Faire, laisser peser sur lui l'entière responsabilité de quelque chose. Observons les règles, afin de n'avoir aucun poids sur la conscience A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 46.P. métaph., pop. ou arg. Se mettre un aliment sur la conscience. Mettre un aliment dans son estomac, charger son estomac de cet aliment, manger quelque chose. Se coller un cataplasme sur la conscience. Manger beaucoup. Allons, colle-toi ça sur la conscience, lui dit la bonne femme en lui tendant un bol de bouillon » Bruant, 1901, p. 207.♦ [Le suj. désigne un manquement aux valeurs morales ou le sentiment de culpabilité consécutif à ce manquement] Charger la conscience de qqn; peser sur/à la conscience de qqn; rester sur la conscience de qqn. Il y a un péché qui doit lourdement charger sa conscience A. Dumas Père, Don Juan de Marana,1836, I, 4, p. 9.[Voiturier] sentait peser sur sa conscience trente cinq ans d'action anticléricale et progressiste Aymé, La Vouivre,1943, p. 247.♦ Dire tout ce qu'on a sur la conscience. Dire, avouer tout ce que l'on a à se reprocher. Décharger, soulager, libérer sa conscience. C.− P. [La conscience morale en tant que pouvoir, droit de juger et d'agir selon ce jugement]− Liberté de conscience. Liberté laissée à chacun, en particulier par les pouvoirs publics, de juger des doctrines, religieuse et philosophique notamment, qui lui conviennent, accompagnée de la liberté d'y conformer sa vie. Respecter la liberté de conscience, reprendre sa liberté de conscience 32. ... celui qui n'est aux prises qu'avec des niais injustes doit s'interroger avant de leur céder, et partir de là pour reconnaître qu'il n'y a nulle part, entre Dieu et lui, de contrôle légitimement absolu pour les faits de sa vie intime. La conséquence étendue à tous de cette vérité certaine, c'est que la liberté de conscience est inaliénable. G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 348.♦ Étouffer, opprimer, violenter les consciences. Empêcher par quelque moyen, en particulier par la force et la répression, l'usage et/ou la manifestation de la liberté de conscience. ♦ DR. DU TRAVAIL, JOURN. Clause de conscience. Disposition légale permettant à un journaliste de rompre le contrat le liant à son employeur, pour des raisons de liberté de conscience, en cas de changement d'orientation du journal, et cela dans des conditions d'indemnisation équivalant à celles prévues pour les licenciements abusifs cf. G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 144.− Vendre sa conscience. Abandonner à d'autres personnes, en échange de certains avantages, son pouvoir et son droit de juger par soi-même et de se déterminer librement. Marchander, acheter la conscience de qqn. − Objection de conscience. Action d'objecter des devoirs supérieurs d'ordre religieux, ou simplement moral, pour refuser d'accomplir une obligation légale; en partic., refus d'accomplir ses obligations militaires au nom de la religion, ou de la morale, qui condamne la violence et le fait de tuer. Objecteur de conscience. Celui qui oppose une objection de conscience à l'accomplissement de ses obligations militaires 33. Des militants de l'antimilitarisme comme des pacifistes comprirent que la défense de la nation et de la justice ne faisait qu'un et que cette défense exigeait parfois que l'on prenne les armes. Des objecteurs de conscience voulurent être des soldats. B. Cacérès, Hist. de l'éduc. pop.,1964, p. [La conscience morale en tant qu'ensemble des jugements en fonction desquels une personne agit; par suite, la conscience en tant que lumière qui permet d'orienter ses actes, de diriger sa vie] Éclairer, diriger, endormir, obscurcir les consciences. L'honneur national! » grommela-t-il, de nouveau. Tous les grands mots sont déjà mobilisés, pour endormir les consciences! ... » R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 484.− P. méton. [La conscience morale en tant que siège des pensées, des sentiments les plus intimes ou les plus secrets] Lire, pénétrer dans les consciences; sonder les consciences. Il avait le don de conseil; on l'appelait le voyant; il lisait dans les consciences Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 396.3. [La conscience morale considérée comme ayant son siège dans le cœur]a [Le passage de conscience à cœur s'explique par le fait que le premier symbolise l'honnêteté morale et le second la sincérité; p. réf. au geste qui consiste à mettre la main sur son cœur pour protester de sa sincérité, et pour inviter qqn à dire la vérité] Littér., vieilli. Mettre la main sur la conscience. S'interroger en toute honnêteté. Je parie que vous-même vous avez fait vos farces. Voyons, la main sur la conscience, est-ce vrai? Maupassant, Une Vie,1883, p. 127.b MARBRERIE, SERR. ,,Pièce en bois ... garnie de fer ou seulement en fer, que l'on pose sur la poitrine pour soutenir et pousser le foret pendant qu'on le fait tourner avec un archet`` Chabat t. 1 1875, Chabat 1881. Plaque de conscience R. Champly, Nouv. Encyclop. pratique,t. 11, 1927, p. 89.D.− [La conscience morale du point de vue de son application dans des domaines particuliers]1. [La conscience morale appliquée aux obligations professionnelles] Conscience professionnelle. Scrupuleuse honnêteté que l'on apporte à l'exécution de son travail, inspirée par le sens des exigences de sa profession accompagné de la volonté de s'en acquitter au mieux quelles que soient les difficultés. Mettre beaucoup de conscience dans son travail; faire un travail avec conscience; travailler en conscience; travail qui est de conscience. Synon. conscience du/de métier, conscience travail était de conscience ... cent et cent fois j'avais fait, défait et refait la même page Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 251.Nous le vîmes [le nouveau] qui travaillait en conscience, cherchant tous les mots dans le dictionnaire et se donnant beaucoup de mal Flaubert, Madame Bovary,t. 1, 1857, p. 4.La conscience de certains journalistes est au niveau de leur talent Maupassant, Bel-Ami,1885, p. 15634. Ce manque de conviction dans la valeur de la tâche se traduit d'ailleurs chez nombre de bourgeois ... par un affaiblissement de la conscience professionnelle. Aymé, Le Confort intellectuel,1949, p. 146.− P. ext. Application, minutie, soin que l'on apporte à l'accomplissement d'un acte quelconque. J'ai recommencé d'aujourd'hui à faire des armes. J'étudie avec conscience cet art compliqué Flaubert, Correspondance,1847, p. 78.Et il [Voillenier] lisait le journal du matin avec la conscience qu'il apportait à ses moindres actions P. Bourget, Une Fille-mère,1928, p. 199.− IMPRIM. Travail en conscience. Travail particulièrement délicat pour l'exécution duquel on s'en rapporte à la conscience professionnelle du typographe qui est, en conséquence, rémunéré à l'heure ou à la journée, contrairement à ce qui se passe pour le travail à la pièce. Une journée de conscience. Mettre un compositeur en conscience Ac. 1835-1932. Homme de conscience, équipe de conscience; ouvriers en conscience; être en conscience.♦ P. méton. Ensemble des ouvriers travaillant en conscience. C'est ordinairement la conscience qui corrige les tierces où se fait le travail en conscience, où se tiennent les hommes de conscience. Aller à la conscience Ac. 1835-78. Ce compositeur travaille à la conscience [La conscience morale appliquée aux obligations religieuses]− Examen de conscience. Examen approfondi, prescrit par l'Église, de ses pensées, de ses intentions, de ses actes du point de vue de leur valeur morale, fait en particulier pour se préparer à la confession. Faire son examen de conscience; examen de conscience quotidien. Ces examens de conscience tout faits, où les imaginations pures se dépravent en réfléchissant à des monstruosités ignorées Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1847, p. 51835. L'examen de conscience est un exercice favorable, même aux professeurs d'amoralisme. Il définit nos remords, les nomme, et par ainsi les retient dans l'âme, comme en vase clos, sous la lumière de l'esprit. À les refouler sans cesse, craignez de leur donner une consistance et un poids charnel. Bernanos, L'Imposture,1927, p. 328.♦ P. ext. Examen de conscience politique. − État fidèle de l'empire, sa prospérité. − Idées libérales de l'empereur sur la différence des partis Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 447.Il entreprit ... un examen de conscience artistique de tous ses écrits L. Capet, La Technique supérieure de l'archet,1916, préf., p. 6.− Cas de conscience. Difficulté créée par une situation ambiguë où la conscience hésite à se déterminer dans un sens précis faute d'une prescription religieuse à laquelle se référer dans un tel Examen d'un cas de conscience; poser, résoudre un cas de conscience; cas de conscience qui pèse sur qqn.♦ Faire à qqn un cas de conscience de + subst. ou de + inf. Le tenir pour obligé de faire quelque chose au nom de la morale, quelles que soient les difficultés qui en résultent 36. C'est vraiment une désolation que de te voir réprimer et lier avec je ne sais quels scrupules ton âme, qui tend de toutes les forces de sa nature à se développer de ce côté. On t'a fait un cas de conscience de suivre cet entraînement, et moi je t'en fais un de ne pas le suivre. M. de Guérin, Correspondance,1834, p. 128.♦ P. ext., cour. Situation conflictuelle délicate à résoudre, sa solution engageant la conscience morale du sujet; scrupule. Se faire un cas de conscience de qqc. a Avoir scrupule à faire quelque chose que l'on ressent comme allant à l'encontre de sa conscience morale. b Se tenir pour obligé de faire quelque chose parce que l'on en ressent l'obligation morale. P. ell., vieilli. Se faire une conscience de + subst. ou de + inf. Se faire un cas de conscience de. C'est une conscience de. C'est un cas de conscience de. Si vous avez encore des scrupules, qu'à cela ne tienne tout cas de conscience est respectable Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 118.C'est un mot de vérité que je te demande, et il ne faut pas te faire conscience de me le dire Sand, François le Champi,1850, p. 136.Quand nous touchions à un magnifique cas de conscience, et dans un problème où toute une nation était intéressée, il ne pensa qu'à sa personne Barrès, Au service de l'Allemagne,1905, p. 30.− Directeur de conscience. Homme d'Église qui dirige la conscience de quelqu'un pour l'aider à vivre selon les valeurs morales et religieuses. Diriger la conscience de qqn. Avoir un directeur de conscience, avoir la conscience dirigée, cela lève le cœur de dégoût Léautaud, Journal littér.,t. 1, 1893-1906, p. 85.− HIST. Conseil de conscience. Conseil ecclésiastique appartenant au conseil royal et chargé de régler certaines affaires ecclésiastiques. Conseil de conscience de la reine Anne d'Autriche Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 1, 1840, p. 509.Rem. On rencontre ds la docum. a Le verbe trans. conscienciser, néol. d'aut. formé sur le modèle d'humaniser. Donner la conscience à. L'homme est un fabricateur de conscient. Son éminente dignité vient précisément de son aptitude à conscienciser » la nature et à l'humaniser L. Daudet, L'Hérédo, 1916, p. 108. b L'adj. conscientiel, ielle, philos. Qui est relatif à la conscience. Étapes conscientielles cf. Philos. Relig., 1957, p. 3215. Le mouvement premier de la réflexion est... pour transcender la qualité conscientielle pure de douleur vers un objet-douleur Sartre, L'Être et le Néant, 1943, p. 401.Prononc. et Orth. [kɔ ̃sjɑ ̃s]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. Conscience morale A. 1. ca 1165 sentiment intérieur qui juge ce qui est bien et ce qui est mal » Livre des Rois, éd. E. R. Curtius, II, XXIV, 10, p. 107; 1230, sept. bone conscience Ch. de Thib. de Champ., A. Mun. Troyes ds Gdf. Compl.; 1306 en leur consienche A. S. Omer, CXXI, pièce 3, ibid.; 1609 cas de conscience, v. cas; 2. av. 1569 liberté de conscience [Louis de Bourbon, prince de] Condé, Mémoires, p. 641 ds Littré; 3. 1721 conscience publique ensemble des opinions morales d'une société » Montesquieu, Lettres Persanes, 129, ibid.; 4. 1673 la poitrine considérée comme siège de la conscience » mettre la main à la conscience s'examiner de bonne foi » Molière, Le Malade Imaginaire, I, 5. B. 1723 travail d'un typographe taxé pour la durée, non pour la quantité d'effort produit » Savary des Bruslons, Dict. universel de comm.. II. Conscience psychologique 1. 1676 philos. Malebranche ds Trév. 1704 les philosophes entendent par la conscience, le sentiment intérieur qu'on a d'une chose dont on ne peut former d'idée claire et distincte; 2. 1762 sentiment que l'être humain a de ses états et de ses actes » Rousseau, Emile, I ds Littré. Empr. au lat. class. conscientia proprement connaissance en commun » claire connaissance qu'on a au fond de soi-même, sentiment intime, sentiment, conscience » [notion de bien et de mal]. Fréq. abs. littér. 15 179. Fréq. rel. littér. xixes. a 12 637, b 13 693; xxes. a 21 720, b 33 375. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 392. − La Charité R.. The Concept of judgment in Montaigne. The Hague, 1968, 149 p. − Lindemann R.. Der Begriff der Conscience im französischen Denken. Iena und Leipzig, 124 p. Le but de cet ordre, c’est l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience. » 1 TIMOTHÉE 15 CANTIQUES 57, 48 1, 2. Qui nous a donné une conscience ? Pourquoi pouvons-nous être heureux d’avoir une conscience ? JÉHOVAH a donné aux humains le libre arbitre, c’est-à-dire la liberté de choisir. Pour nous aider à faire les bons choix, il nous a donné un guide la conscience. C’est la capacité de sentir si quelque chose est bien ou mal. Si nous utilisons notre conscience de la bonne façon, elle peut nous aider à faire le bien et à ne pas faire le mal. Notre conscience est une preuve que Jéhovah nous aime et qu’il veut que tout aille bien pour nous. 2 Aujourd’hui, même sans connaître les principes de la Bible, des gens font le bien et détestent le mal. lire Romains 214, 15 Pourquoi ? Parce qu’ils ont une conscience. Elle les empêche de faire des choses mauvaises. Imagine comment le monde serait si personne n’avait de conscience ! Il se passerait certainement encore plus de choses mauvaises. Vraiment, tant mieux que Jéhovah ait donné une conscience aux humains ! 3. Comment notre conscience nous aide-t-elle dans la congrégation ? 3 La plupart des gens ne pensent pas à former leur conscience. Par contre, nous qui servons Jéhovah, nous voulons que notre conscience marche bien. En effet, elle peut nous aider beaucoup à garder la congrégation bien unie. Nous voulons que notre conscience nous rappelle les principes bibliques sur le bien et le mal. Mais pour former et utiliser notre conscience, nous ne devons pas seulement apprendre ce que la Bible dit. Nous devons aimer les principes de Jéhovah et être convaincus qu’ils sont bons pour nous. Paul a écrit Le but de cet ordre, c’est l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie. » 1 Timothée 15 Si nous formons notre conscience et si nous l’écoutons, cela fera grandir notre amour pour Jéhovah et notre foi en lui. Notre façon d’utiliser notre conscience montre si nous avons une relation forte avec Jéhovah et si nous voulons vraiment lui plaire. Notre conscience montre aussi quel genre de personne nous sommes vraiment. 4. Comment pouvons-nous former notre conscience ? 4 Mais comment former notre conscience ? En étudiant la Bible régulièrement, en méditant sur ce que nous lisons, et en priant Jéhovah de nous aider à appliquer ce que nous apprenons. Cela signifie que nous ne devons pas seulement apprendre des informations et des règles. Nous étudions la Bible avec l’objectif de mieux connaître Jéhovah. Nous apprenons quel genre de Personne il est, mais aussi ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas. Plus nous connaissons Jéhovah, plus notre conscience reconnaît vite ce qu’il juge bien ou mal. Et plus nous formons notre conscience, plus nous pensons comme Jéhovah. 5. Que verrons-nous dans cet article ? 5 Mais nous pourrions nous demander Comment une conscience bien formée nous aide-t-elle quand nous devons prendre des décisions ? Comment pouvons-nous respecter les décisions que prennent d’autres chrétiens, guidés par leur conscience ? Et comment notre conscience peut-elle nous pousser à faire le bien ? Voyons 3 cas où nous avons besoin d’une conscience bien formée 1 les questions de santé, 2 les divertissements et 3 la prédication. SOIS RAISONNABLE À PROPOS DE LA SANTÉ 6. À propos de quoi avons-nous peut-être des décisions à prendre ? 6 La Bible nous conseille de ne pas faire des choses qui nous feront du mal et d’avoir des habitudes raisonnables, par exemple quand nous mangeons et buvons. Proverbes 2320 ; 2 Corinthiens 71 Si nous obéissons, cela nous aide à protéger notre santé. Mais nous tombons quand même malades et nous vieillissons. Dans ce cas, nous avons parfois des décisions à prendre. Dans certains pays, il existe la médecine générale et d’autres médecines. Les Béthels reçoivent souvent des lettres de frères et sœurs qui posent des questions sur différents traitements médicaux. Beaucoup demandent Un serviteur de Jéhovah peut-il accepter ce traitement-ci ou ce traitement-là ? » 7. Comment prendre des décisions à propos du sang ? 7 Même si un chrétien demande ce qu’il doit faire, un Béthel ou les anciens d’une congrégation n’ont pas le droit de prendre des décisions médicales pour lui. Galates 65 Mais pour l’aider à prendre une bonne décision, les anciens peuvent lui montrer ce que Jéhovah dit. Par exemple, Jéhovah nous ordonne de nous abstenir du sang ». Actes 1529 Cet ordre clair nous aide à comprendre qu’on ne peut pas accepter un traitement qui utilise du sang total ou l’une de ses 4 grandes parties. Cet ordre peut même influencer la conscience d’un chrétien pour décider s’il acceptera ou non des parties plus petites de ces 4 grandes parties du sang. * note Quel autre conseil biblique peut nous aider à prendre de bonnes décisions ? 8. Comment Philippiens 45 nous aide-t-il à prendre de bonnes décisions à propos des questions de santé ? 8 Proverbes 1415 explique que celui qui manque d’expérience croit tout ce qu’il entend, mais que l’homme prudent regarde où il met les pieds. Aujourd’hui, pour certaines maladies, il n’y a pas de remède connu. Il faut donc se méfier d’un traitement quand on nous dit qu’il est formidable, alors qu’il n’y a pas de preuve qu’il est efficace. Paul a écrit Que votre nature raisonnable soit connue de tous les hommes. » Philippiens 45 Un chrétien raisonnable se concentre sur ses relations avec Jéhovah, et pas sur des questions de santé. Si sa santé devient le plus important dans sa vie, il risque de devenir quelqu’un qui s’intéresse trop à lui-même. Philippiens 24 On ne peut pas avoir une santé parfaite à notre époque. Donc, fais des efforts pour que le service pour Jéhovah soit le plus important dans ta vie. lire Philippiens 110 Forces-tu les autres à être de ton avis ? cette photo va avec le paragraphe 9 9. a Comment Romains 1413 et 19 nous aide-t-il dans nos décisions à propos de la santé ? b À cause de quoi risquons-nous de désunir la congrégation ? 9 Un chrétien raisonnable n’essaie pas de forcer les autres à faire ce qui, d’après lui, est le mieux. Dans un pays, un couple encourageait les autres à prendre des compléments de nourriture en faisant un certain régime. Des frères et sœurs ont accepté ; d’autres ont refusé. Comme les compléments et le régime n’ont pas eu de résultat, beaucoup de frères et sœurs ont été mécontents. Le couple avait le droit de choisir pour lui-même d’essayer les compléments et le régime. Mais risquer de désunir la congrégation à cause de questions de santé, était-ce raisonnable ? Dans le passé, des chrétiens romains ont eu des avis différents à propos de certains aliments et de certaines fêtes. Quel avertissement Paul leur a-t-il donné ? Il leur a dit Telle personne juge un jour supérieur à un autre ; telle autre personne juge qu’un jour est pareil à tous les autres ; que chacun soit pleinement convaincu dans sa propre pensée. » Alors faisons attention à ne faire trébucher » personne. Autrement dit, ne forçons pas les autres à faire quelque chose que leur conscience ne leur permet pas de faire. lire Romains 145, 13, 15, 19, 20 Le service pour Jéhovah doit être le plus important dans ta vie. 10. Pourquoi faut-il respecter les décisions personnelles des autres ? sers-toi de l’image du début de l’article 10 Parfois, un Témoin prend une certaine décision sur une question personnelle, mais nous ne comprenons pas pourquoi. Que faire ? Ne le jugeons pas trop vite, et ne le forçons pas à changer d’avis. Peut-être qu’il doit former sa conscience encore plus, ou que sa conscience est trop sensible. 1 Corinthiens 811, 12 Ou c’est notre propre conscience qui n’est pas complètement formée. À propos de la santé et d’autres questions, c’est chacun de nous qui doit prendre des décisions personnelles et en accepter les conséquences. DE BONS DIVERTISSEMENTS 11, 12. Comment la Bible nous aide-t-elle à choisir nos divertissements ? 11 Jéhovah a mis en nous la capacité d’aimer nous amuser pour que cela nous fasse du bien. Salomon a écrit qu’il y a un temps pour rire » et un temps pour bondir ». Ecclésiaste 34 Mais les loisirs ne sont pas tous bons, reposants et fortifiants. De plus, il faut éviter de passer trop de temps à se divertir. Comment notre conscience peut-elle nous aider à apprécier et à profiter de divertissements qui plaisent à Jéhovah ? Est-ce que ma conscience m’alerte quand je suis tenté ? 12 La Bible nous prévient contre les œuvres de la chair », comme l’immoralité sexuelle, l’impureté, la conduite effrontée sans honte, l’idolâtrie, le démonisme, la haine, les désaccords qu’on ne règle pas, les crises de colère, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie et l’ivrognerie. Paul a écrit que ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu ». Galates 519-21 Alors demandons-nous Ma conscience m’aide-t-elle à rejeter les sports agressifs ou violents, ou ceux qui encouragent en moi l’esprit de compétition ou l’amour de la nation ? Est-ce que ma conscience m’alerte quand je suis tenté de regarder un film qui contient des scènes pornographiques, ou qui encourage l’immoralité sexuelle, l’ivrognerie ou le démonisme ? » 13. Comment les conseils de 1 Timothée 48 et de Proverbes 1320 nous aident-ils à propos des divertissements ? 13 Les principes bibliques peuvent nous aider à former notre conscience à propos des divertissements. Par exemple, la Bible dit que l’exercice corporel le sport est utile à peu de chose ». 1 Timothée 48 Beaucoup trouvent que faire du sport régulièrement est bon pour la santé et redonne de l’énergie. Mais si nous voulons faire du sport en groupe, pouvons-nous en faire avec n’importe qui ? Proverbes 1320 dit Qui marche avec les sages deviendra sage, mais qui a des relations avec les stupides s’en trouvera mal. » C’est donc important de nous servir de notre conscience formée par la Bible quand nous choisissons nos divertissements. 14. Comment une famille a-t-elle appliqué Romains 142 à 4 ? 14 Christian et Daniela ont 2 filles adolescentes. Christian dit Pendant notre culte familial, nous avons parlé des divertissements. Nous avons été d’accord pour dire qu’il y a des façons de s’amuser qui sont bonnes et d’autres qui ne le sont pas. Mais quelles personnes sont de bonnes fréquentations ? Une de nos filles s’est plainte que dans son collège, pendant la récréation, certains jeunes Témoins se comportent d’une façon qui lui semble incorrecte. Elle se sentait poussée à faire comme eux. Nous avons réfléchi avec elle et conclu que nous avons tous une conscience, et que nous devrions la laisser nous guider quand nous choisissons ce que nous faisons et avec qui. » lire Romains 142-4 Ta conscience formée par la Bible peut t’aider à te protéger des dangers. ces photos vont avec le paragraphe 14 15. Comment Matthieu 633 peut-il nous aider quand nous organisons nos loisirs ? 15 Combien de temps passes-tu à te divertir ? Mets-tu en premier dans ta vie les activités comme les réunions, la prédication et l’étude de la Bible, ou bien tes loisirs passent-ils avant ? Qu’est-ce qui est le plus important pour toi ? Jésus a dit Continuez donc à chercher d’abord le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées. » Matthieu 633 Quand tu décides comment tu utiliseras ton temps, ta conscience te rappelle-t-elle ce conseil de Jésus ? FAIS DE BELLES ACTIONS EN PRÊCHANT 16. Quel rapport y a-t-il entre notre conscience et la prédication ? 16 Une conscience bien formée nous retient de faire des choses mauvaises. Mais en plus, elle nous pousse à faire de belles actions. Par exemple, prêcher de porte en porte et en toute occasion. C’est ce que Paul a fait. Il a écrit La nécessité m’en est imposée. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas la bonne nouvelle ! » 1 Corinthiens 916 En imitant Paul, nous avons une bonne conscience, parce que nous sommes sûrs de faire le bien. De plus, en prêchant la bonne nouvelle aux autres, nous faisons réagir leur conscience. En effet, Paul a expliqué qu’ en manifestant la vérité », nous sommes un bon exemple pour la conscience de tous les humains. 2 Corinthiens 42 17. Comment une jeune sœur a-t-elle obéi à sa conscience formée par la Bible ? 17 À 16 ans, Jacqueline a étudié la biologie à l’école. Mais on enseignait la théorie de l’évolution aux élèves. Ma conscience ne me permettait pas de participer autant que d’habitude aux discussions en classe. Je ne pouvais pas être d’accord avec la théorie de l’évolution. J’ai expliqué mon point de vue à mon professeur. J’ai été surprise, car il a été très gentil et il a proposé que je parle de la création devant toute la classe. » Jacqueline a été contente d’avoir obéi à sa conscience formée par la Bible. Ta conscience te pousse-t-elle à faire le bien ? 18. Pourquoi voulons-nous avoir une conscience bien formée et sûre ? 18 Notre objectif est de nous laisser diriger par les principes de Jéhovah. Et notre conscience peut nous aider à y arriver. Nous formons notre conscience en étudiant régulièrement la Bible, en la méditant et en appliquant ce que nous apprenons. Ainsi, ce merveilleux cadeau est un guide sûr dans notre vie de chrétien ! La fiche s'articule autour de la question "suis-je vraiment ce que je crois être?". La question de la perception de soi est liée à celle de la conscience. Qui suis-je ? » représente en cela l’interrogation primale de la philosophie. Ici, on part du présupposé indiquant que l’on a obligatoirement conscience d’être quelqu’un. La question est de savoir si notre perception de nous-même est exacte, ou si nous ne sommes pas les mieux placés pour nous observer. Certes, la phénoménologie a enseigné que toute conscience est conscience de quelque chose, et nous ne saurions oublier que ce que nous voyons, en regardant dans un miroir, c’est bien un reflet et non directement nous-même. Le sujet, ici, traite de la conscience de soi, et de son exactitude. Or, cela implique de revenir à cette fameuse question primale, légèrement prolongée qui suis-je, qui crois-je être ? S'agissant d'une très large question, nous n'indiquerons ici que des pistes sommaires de réflexion. Je suis un être pensant a La conscience spontanée de soi Descartes explique "lorsque je m'appliquais à la considération de mon être, je me considérais premièrement comme ayant un visage, des mains, des bras et toute cette machine composée d'os et de chair telle qu'elle paraît en un cadavre, laquelle je désignais par le nom de corps". C’est la conscience spontanée de soi. b Descartes et le cogito sum Descartes, en faisant table rase, et en déduisant, à partir de rien, qu’il pense et donc qu’il existe, révèle que l’existence de soi est une réalité c’est le fameux cogito sum. Savoir que l’on est un être pensant est un postulat, une certitude. Je suis ainsi certain d’exister en tant qu’être pensant. Cela, toutefois, n’apporte pas de réponse sur la personnalité, mais simplement sur le fait même de l’existence. L’illusion de la conscience de soi a Spinoza, lui, en se fondant sur son idée d’un déterminisme universel, montre que ce dont j'ai conscience, c’est ce que je veux, désire et fais, mais non les causes qui expliquent ce que je veux, désire et fais. Les hommes sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés. Ils s’imaginent par conséquent être libres "Les hommes quand ils disent que telle ou telle action du corps vient de l'âme qui a un empire sur le corps ne savent pas ce qu'ils disent et ne font rien d'autre qu'avouer en un langage spécieux leur ignorance de la vraie cause d'une action qui n'excite pas en eux d'étonnement." Ethique, III, 2, scolie. Or les passions, chez Spinoza, commandent et ne laissent de cette liberté de l’âme que l’impression. Ainsi, je n’ai pas conscience de l’emprise des passions sur moi, et ne peux donc pas réellement prétendre me connaître si j’oublie ce paramètre. b Husserl, père de la phénoménologie, énonce un principe fondateur, montrant que toute conscience est conscience de quelque chose ». Pour reprendre l’exemple du miroir, lorsque l’on se regarde dans une glace on se voit, certes, mais c’est le miroir que l’on regarde. Les phénomènes fonctionnent à peu près identiquement, et le phénomène de la conscience de soi n’échappe pas à ce postulat. Je suis ainsi, par l’idée même de perception des choses, sensiblement éloigné de ce que je suis réellement. Conscience de soi et inconscient a Chez Nietzsche, il existe un moi, mais qui est subordonné au soi il s’agit là d’une critique du cogito sum de Descartes, que le philosophe allemand explique par le fait que la conscience humaine est subordonnée au dynamisme des instincts. En montrant, de cette façon, la limite du libre-arbitre de l’Homme, Nietzsche rejoint l’idée de Spinoza, et inaugure la psychanalyse en dissociant un moi organique d’une conscience pleinement Freud et la psychanalyse, enfin, montrent les limites de la connaissance de soi par soi en développant l’idée d’un moi conscience entourée d’un ça, qui symbolise les pulsions primales, et d’un surmoi représentant la pression sociale, Freud montre que l’être n’est pas uniquement composé de la partie dont lui-même a conscience, à l’instar d’un iceberg qui ne pourrait voir que sa partie émergée. C’est cet inconscient qui, sous forme plus ou moins métaphorique, transparaît par exemple dans nos rêves ou dans les lapsus que nous pouvons être amenés à faire.